lundi, octobre 23, 2006
sit in devant l'ambassade du liban
dimanche, octobre 22, 2006
appel de la rencontre de sale(en français)
APPEL
de la Rencontre des femmes pour la Marche mondiale des femmes
Salé 9/10 septembre 2006
Pour l’égalité… Pour la liberté… Pour la solidarité… Pour la justice… Pour la paix
Pour toutes ces valeurs humaines qui représentent les objectifs de la Marche Mondiale des Femmes, quelles que soient leur nationalité, leur langue, leur appartenance ethnique, leurs croyances, leurs idéologie.
Pour un autre monde sans exploitation, sans répression, sans intolérance, sans exclusion où soient respectés le droit à la sécurité pour tous, le droit à la différence, les droits et les libertés pour toutes les femmes et tous les hommes.
NOUS
Participantes et participants à cette rencontre de femmes pour la Marche Mondiale des Femmes qui se tient à Salé les 9 et 10 septembre 2006,
EXPRIMONS
en premier lieu notre solidarité entière avec tous les peuples qui luttent contre l’impérialisme, le sionisme, la marginalisation, la ségrégation des êtres humains et des peuples et les conséquences de la mondialisation libérale sauvage et notre refus que l’appui à l’émancipation des femmes serve de prétexte à des interventions extérieures, politiques, économiques, militaires, qui asservissent nos peuples, hommes et femmes.
DECLARONS
1° Notre fierté de la continuité de la lutte de la Marche Mondiale des Femmes et de son combat contre l’ système d’oppression des femmes, patriarcal, capitaliste et impérialiste.
2° Notre adhésion à la Charte Mondiale des Femmes pour l’Humanité et à sa vision globale du monde et des relations internationales et sociales nécessaires à la construction d’un monde sans guerres ni conflits armés, sans occupation ni bases militaires étrangères, pour un monde sans ségrégation où pourra se réaliser une répartition équitable des richesses à même d’éliminer la pauvreté et l’enrichissement de quelques uns et d’augmenter le bien-être de tous
3° Notre adhésion à la Marche Mondiale des Femmes et notre engagement à lutter en son sein pour
développer la solidarité entre les personnes, les groupes et les peuples
le droit pour tous, femmes et hommes, à l’accès égale et juste aux besoins nécessaires à la vie et à des services publics de qualité
le droit des peuples à gérer les ressources naturelles existantes sur leurs terres, tout en respectant l’environnement et leur durabilité
le refus que les habitudes, les croyances, les convictions, les idéologies, ou les systèmes politiques justifient l’infériorité de qui que ce soit ou camouflent les agressions
le droit des femmes et des femmes à jouir de toutes les libertés individuelles et collectives et de tous les droits politiques, civils, économiques, sociaux et culturels sans exception ni discrimination
4° Notre attachement aux revendications de la Marche Mondiale des Femmes et notre combat persévérant pour leur aboutissement et concrétisation
PROCLAMONS
notre engagement solidaire auprès des femmes migrantes, auxquelles sont déniés la plupart des droits élémentaires de la personne humaine
notre engagement solidaire auprès des femmes palestiniennes, libanaises, irakiennes, afghanes et de toutes les femmes qui vivent aujourd’hui sous l’occupation et les bombes
notre engagement solidaire auprès des femmes travailleuses pour le respect de l’ensemble de leurs droits en tant que femmes, salariées et syndiqués
notre engagement solidaire auprès des femmes rurales pour que leur soit reconnu le droit et les moyens à une vie digne, décente et l’accès à l’ensemble des services sociaux
INVITONS
Toutes les organisations et mouvements qui adhèrent ou désirent adhérer à la Charte mondiale des Femmes et aux valeurs humaines qui tendent à son rayonnement, à unifier toutes les forces afin de réactiver le Comité national de la Marche Mondiale des Femmes au Maroc, dans le but de réaliser ses objectifs nobles et la participation dans la lutte mondiale des femmes, parce qu’un autre monde est possible.
Salé, 10 septembre 2006
de la Rencontre des femmes pour la Marche mondiale des femmes
Salé 9/10 septembre 2006
Pour l’égalité… Pour la liberté… Pour la solidarité… Pour la justice… Pour la paix
Pour toutes ces valeurs humaines qui représentent les objectifs de la Marche Mondiale des Femmes, quelles que soient leur nationalité, leur langue, leur appartenance ethnique, leurs croyances, leurs idéologie.
Pour un autre monde sans exploitation, sans répression, sans intolérance, sans exclusion où soient respectés le droit à la sécurité pour tous, le droit à la différence, les droits et les libertés pour toutes les femmes et tous les hommes.
NOUS
Participantes et participants à cette rencontre de femmes pour la Marche Mondiale des Femmes qui se tient à Salé les 9 et 10 septembre 2006,
EXPRIMONS
en premier lieu notre solidarité entière avec tous les peuples qui luttent contre l’impérialisme, le sionisme, la marginalisation, la ségrégation des êtres humains et des peuples et les conséquences de la mondialisation libérale sauvage et notre refus que l’appui à l’émancipation des femmes serve de prétexte à des interventions extérieures, politiques, économiques, militaires, qui asservissent nos peuples, hommes et femmes.
DECLARONS
1° Notre fierté de la continuité de la lutte de la Marche Mondiale des Femmes et de son combat contre l’ système d’oppression des femmes, patriarcal, capitaliste et impérialiste.
2° Notre adhésion à la Charte Mondiale des Femmes pour l’Humanité et à sa vision globale du monde et des relations internationales et sociales nécessaires à la construction d’un monde sans guerres ni conflits armés, sans occupation ni bases militaires étrangères, pour un monde sans ségrégation où pourra se réaliser une répartition équitable des richesses à même d’éliminer la pauvreté et l’enrichissement de quelques uns et d’augmenter le bien-être de tous
3° Notre adhésion à la Marche Mondiale des Femmes et notre engagement à lutter en son sein pour
développer la solidarité entre les personnes, les groupes et les peuples
le droit pour tous, femmes et hommes, à l’accès égale et juste aux besoins nécessaires à la vie et à des services publics de qualité
le droit des peuples à gérer les ressources naturelles existantes sur leurs terres, tout en respectant l’environnement et leur durabilité
le refus que les habitudes, les croyances, les convictions, les idéologies, ou les systèmes politiques justifient l’infériorité de qui que ce soit ou camouflent les agressions
le droit des femmes et des femmes à jouir de toutes les libertés individuelles et collectives et de tous les droits politiques, civils, économiques, sociaux et culturels sans exception ni discrimination
4° Notre attachement aux revendications de la Marche Mondiale des Femmes et notre combat persévérant pour leur aboutissement et concrétisation
PROCLAMONS
notre engagement solidaire auprès des femmes migrantes, auxquelles sont déniés la plupart des droits élémentaires de la personne humaine
notre engagement solidaire auprès des femmes palestiniennes, libanaises, irakiennes, afghanes et de toutes les femmes qui vivent aujourd’hui sous l’occupation et les bombes
notre engagement solidaire auprès des femmes travailleuses pour le respect de l’ensemble de leurs droits en tant que femmes, salariées et syndiqués
notre engagement solidaire auprès des femmes rurales pour que leur soit reconnu le droit et les moyens à une vie digne, décente et l’accès à l’ensemble des services sociaux
INVITONS
Toutes les organisations et mouvements qui adhèrent ou désirent adhérer à la Charte mondiale des Femmes et aux valeurs humaines qui tendent à son rayonnement, à unifier toutes les forces afin de réactiver le Comité national de la Marche Mondiale des Femmes au Maroc, dans le but de réaliser ses objectifs nobles et la participation dans la lutte mondiale des femmes, parce qu’un autre monde est possible.
Salé, 10 septembre 2006
appel à la participation massive au sit-in du 17/10
اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب
بيان بمناسبة اليوم العالمي لمحاربة الفقر
تخلد اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب يوم 17 أكتوبر 2006 اليوم العالمي لمحاربة الفقر الذي أقرته الجمعية العامة للأمم المتحدة في سنة 1993 بهدف تقليص الفقر في العالم بنسبة 50 % في أفق سنة 2015.
وإذ تساهم اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب في إحياء هذا اليوم العالمي، فإنها تعتبره مناسبة لتصعيد نضال عموم المواطنين، والنساء منهم على الخصوص، لجعل حد لكل أشكال النهب والتبذير والخوصصة التي تستنزف الثروات الوطنية بدون حسيب ولا رقيب؛ وهو ما يترتب عنه احتكار فئة محدودة لكل الخيرات وبكافة الوسائل وإغراق أوسع فئات الشعب، وخاصة النساء، في ويلات الفقر المدقع والتهميش والعيش في ظروف لاإنسانية.
هكذا فالواقع يكذب كل الدعاية والإدعاءات الرسمية، إذ ما فتئ الواقع المعيش لأوسع الجماهير الشعبية يتدهور باستمرار تحت وطأة الزيادات المتتالية لأسعار المواد الأساسية التي تشكل القوت اليومي للجماهير، وتجميد الأجور وتآكلها بحكم التضخم. وبالتالي فإن انخفاض القدرة الشرائية لأوسع الفئات الشعبية يؤدي إلى عجزها عن تلبية الحاجيات الضرورية والأولية من تغذية وسكن دون الحديث عن الأولويات الأخرى من تعليم وتطبيب الخ...
وبهذه المناسبة نذكر بأن بلدنا المغرب يحتل الصف 124 في الترتيب العالمي للتنمية البشرية حسب تقرير برنامج الأمم المتحدة للتنمية. وحسب آخر الإحصائيات الرسمية تبلغ نسبة الفقر 14,2 % على الصعيد الوطني (22 % في الوسط القروي و 7,9 % في الوسط الحضري). وفي سياق هذا الواقع تتعرض المرأة بالدرجة الأولى، وأكثر من الرجال، لكافة أشكال التهميش والتفقير والبطالة فضلا عن كونها الضحية الأولى للأمية والعديد من الأمراض، وذلك رغم الصورة التي تحاول الدعاية الرسمية تسويقها.
إننا في اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب نغتنم فرصة تخليد اليوم العالمي لمحاربة الفقر لنعلن :
رفضنا للسياسات الرسمية التي تدعي محاربة الفقر في حين أنها ليست سوى نهج جديد/ قديم، لا يستهدف معالجة جذور الفقر بل يكرس التقسيم المجحف وغير المنصف للثروات الوطنية؛
استنكارنا للزيادات الأخيرة في أسعار المواد الأساسية ودعوتنا إلى التعبئة للنضال من أجل التراجع عنها و نعبر عن دعمنا الكامل للحركات الاحتجاجية ضد غلاء المعيشة؛
مطالبتنا بمتابعة المسؤولين عن نهب وتبدير المال العام كيفما كانت مراكزهم و استرجاع الأموال المنهوبة
تنديدنا بالأوضاع المزرية التي تعيشها فئات واسعة من الجماهير الشعبية، وخاصة منها النساء، وحرمانها من أبسط شروط العيش الكريم؛
إدانتنا لكل أشكال الاحتلال والاستعمار المباشر و غير المباشر المؤدي إلى تفقير الشعوب و تهجيرها و خاصة منهم النساء.
عاشت وحدة النضال للجماهير الشعبية من أجل استئصال جذور الفقر،
عاش نضال المسيرة العالمية للنساء ضد الفقر وسط النساء،
عاش نضال الشعوب المضطهدة ضد التوزيع غير العادل للثروات.
الرباط في 17 أكتوبر 2006
بيان بمناسبة اليوم العالمي لمحاربة الفقر
تخلد اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب يوم 17 أكتوبر 2006 اليوم العالمي لمحاربة الفقر الذي أقرته الجمعية العامة للأمم المتحدة في سنة 1993 بهدف تقليص الفقر في العالم بنسبة 50 % في أفق سنة 2015.
وإذ تساهم اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب في إحياء هذا اليوم العالمي، فإنها تعتبره مناسبة لتصعيد نضال عموم المواطنين، والنساء منهم على الخصوص، لجعل حد لكل أشكال النهب والتبذير والخوصصة التي تستنزف الثروات الوطنية بدون حسيب ولا رقيب؛ وهو ما يترتب عنه احتكار فئة محدودة لكل الخيرات وبكافة الوسائل وإغراق أوسع فئات الشعب، وخاصة النساء، في ويلات الفقر المدقع والتهميش والعيش في ظروف لاإنسانية.
هكذا فالواقع يكذب كل الدعاية والإدعاءات الرسمية، إذ ما فتئ الواقع المعيش لأوسع الجماهير الشعبية يتدهور باستمرار تحت وطأة الزيادات المتتالية لأسعار المواد الأساسية التي تشكل القوت اليومي للجماهير، وتجميد الأجور وتآكلها بحكم التضخم. وبالتالي فإن انخفاض القدرة الشرائية لأوسع الفئات الشعبية يؤدي إلى عجزها عن تلبية الحاجيات الضرورية والأولية من تغذية وسكن دون الحديث عن الأولويات الأخرى من تعليم وتطبيب الخ...
وبهذه المناسبة نذكر بأن بلدنا المغرب يحتل الصف 124 في الترتيب العالمي للتنمية البشرية حسب تقرير برنامج الأمم المتحدة للتنمية. وحسب آخر الإحصائيات الرسمية تبلغ نسبة الفقر 14,2 % على الصعيد الوطني (22 % في الوسط القروي و 7,9 % في الوسط الحضري). وفي سياق هذا الواقع تتعرض المرأة بالدرجة الأولى، وأكثر من الرجال، لكافة أشكال التهميش والتفقير والبطالة فضلا عن كونها الضحية الأولى للأمية والعديد من الأمراض، وذلك رغم الصورة التي تحاول الدعاية الرسمية تسويقها.
إننا في اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب نغتنم فرصة تخليد اليوم العالمي لمحاربة الفقر لنعلن :
رفضنا للسياسات الرسمية التي تدعي محاربة الفقر في حين أنها ليست سوى نهج جديد/ قديم، لا يستهدف معالجة جذور الفقر بل يكرس التقسيم المجحف وغير المنصف للثروات الوطنية؛
استنكارنا للزيادات الأخيرة في أسعار المواد الأساسية ودعوتنا إلى التعبئة للنضال من أجل التراجع عنها و نعبر عن دعمنا الكامل للحركات الاحتجاجية ضد غلاء المعيشة؛
مطالبتنا بمتابعة المسؤولين عن نهب وتبدير المال العام كيفما كانت مراكزهم و استرجاع الأموال المنهوبة
تنديدنا بالأوضاع المزرية التي تعيشها فئات واسعة من الجماهير الشعبية، وخاصة منها النساء، وحرمانها من أبسط شروط العيش الكريم؛
إدانتنا لكل أشكال الاحتلال والاستعمار المباشر و غير المباشر المؤدي إلى تفقير الشعوب و تهجيرها و خاصة منهم النساء.
عاشت وحدة النضال للجماهير الشعبية من أجل استئصال جذور الفقر،
عاش نضال المسيرة العالمية للنساء ضد الفقر وسط النساء،
عاش نضال الشعوب المضطهدة ضد التوزيع غير العادل للثروات.
الرباط في 17 أكتوبر 2006
communique du comite a l'ocasion de la journee internationale de lutte contre la pauvrete
اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب
بيان بمناسبة اليوم العالمي لمحاربة الفقر
تخلد اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب يوم 17 أكتوبر 2006 اليوم العالمي لمحاربة الفقر الذي أقرته الجمعية العامة للأمم المتحدة في سنة 1993 بهدف تقليص الفقر في العالم بنسبة 50 % في أفق سنة 2015.
وإذ تساهم اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب في إحياء هذا اليوم العالمي، فإنها تعتبره مناسبة لتصعيد نضال عموم المواطنين، والنساء منهم على الخصوص، لجعل حد لكل أشكال النهب والتبذير والخوصصة التي تستنزف الثروات الوطنية بدون حسيب ولا رقيب؛ وهو ما يترتب عنه احتكار فئة محدودة لكل الخيرات وبكافة الوسائل وإغراق أوسع فئات الشعب، وخاصة النساء، في ويلات الفقر المدقع والتهميش والعيش في ظروف لاإنسانية.
هكذا فالواقع يكذب كل الدعاية والإدعاءات الرسمية، إذ ما فتئ الواقع المعيش لأوسع الجماهير الشعبية يتدهور باستمرار تحت وطأة الزيادات المتتالية لأسعار المواد الأساسية التي تشكل القوت اليومي للجماهير، وتجميد الأجور وتآكلها بحكم التضخم. وبالتالي فإن انخفاض القدرة الشرائية لأوسع الفئات الشعبية يؤدي إلى عجزها عن تلبية الحاجيات الضرورية والأولية من تغذية وسكن دون الحديث عن الأولويات الأخرى من تعليم وتطبيب الخ...
وبهذه المناسبة نذكر بأن بلدنا المغرب يحتل الصف 124 في الترتيب العالمي للتنمية البشرية حسب تقرير برنامج الأمم المتحدة للتنمية. وحسب آخر الإحصائيات الرسمية تبلغ نسبة الفقر 14,2 % على الصعيد الوطني (22 % في الوسط القروي و 7,9 % في الوسط الحضري). وفي سياق هذا الواقع تتعرض المرأة بالدرجة الأولى، وأكثر من الرجال، لكافة أشكال التهميش والتفقير والبطالة فضلا عن كونها الضحية الأولى للأمية والعديد من الأمراض، وذلك رغم الصورة التي تحاول الدعاية الرسمية تسويقها.
إننا في اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب نغتنم فرصة تخليد اليوم العالمي لمحاربة الفقر لنعلن :
رفضنا للسياسات الرسمية التي تدعي محاربة الفقر في حين أنها ليست سوى نهج جديد/ قديم، لا يستهدف معالجة جذور الفقر بل يكرس التقسيم المجحف وغير المنصف للثروات الوطنية؛
استنكارنا للزيادات الأخيرة في أسعار المواد الأساسية ودعوتنا إلى التعبئة للنضال من أجل التراجع عنها و نعبر عن دعمنا الكامل للحركات الاحتجاجية ضد غلاء المعيشة؛
مطالبتنا بمتابعة المسؤولين عن نهب وتبدير المال العام كيفما كانت مراكزهم و استرجاع الأموال المنهوبة
تنديدنا بالأوضاع المزرية التي تعيشها فئات واسعة من الجماهير الشعبية، وخاصة منها النساء، وحرمانها من أبسط شروط العيش الكريم؛
إدانتنا لكل أشكال الاحتلال والاستعمار المباشر و غير المباشر المؤدي إلى تفقير الشعوب و تهجيرها و خاصة منهم النساء.
عاشت وحدة النضال للجماهير الشعبية من أجل استئصال جذور الفقر،
عاش نضال المسيرة العالمية للنساء ضد الفقر وسط النساء،
عاش نضال الشعوب المضطهدة ضد التوزيع غير العادل للثروات.
الرباط في 17 أكتوبر 2006
بيان بمناسبة اليوم العالمي لمحاربة الفقر
تخلد اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب يوم 17 أكتوبر 2006 اليوم العالمي لمحاربة الفقر الذي أقرته الجمعية العامة للأمم المتحدة في سنة 1993 بهدف تقليص الفقر في العالم بنسبة 50 % في أفق سنة 2015.
وإذ تساهم اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب في إحياء هذا اليوم العالمي، فإنها تعتبره مناسبة لتصعيد نضال عموم المواطنين، والنساء منهم على الخصوص، لجعل حد لكل أشكال النهب والتبذير والخوصصة التي تستنزف الثروات الوطنية بدون حسيب ولا رقيب؛ وهو ما يترتب عنه احتكار فئة محدودة لكل الخيرات وبكافة الوسائل وإغراق أوسع فئات الشعب، وخاصة النساء، في ويلات الفقر المدقع والتهميش والعيش في ظروف لاإنسانية.
هكذا فالواقع يكذب كل الدعاية والإدعاءات الرسمية، إذ ما فتئ الواقع المعيش لأوسع الجماهير الشعبية يتدهور باستمرار تحت وطأة الزيادات المتتالية لأسعار المواد الأساسية التي تشكل القوت اليومي للجماهير، وتجميد الأجور وتآكلها بحكم التضخم. وبالتالي فإن انخفاض القدرة الشرائية لأوسع الفئات الشعبية يؤدي إلى عجزها عن تلبية الحاجيات الضرورية والأولية من تغذية وسكن دون الحديث عن الأولويات الأخرى من تعليم وتطبيب الخ...
وبهذه المناسبة نذكر بأن بلدنا المغرب يحتل الصف 124 في الترتيب العالمي للتنمية البشرية حسب تقرير برنامج الأمم المتحدة للتنمية. وحسب آخر الإحصائيات الرسمية تبلغ نسبة الفقر 14,2 % على الصعيد الوطني (22 % في الوسط القروي و 7,9 % في الوسط الحضري). وفي سياق هذا الواقع تتعرض المرأة بالدرجة الأولى، وأكثر من الرجال، لكافة أشكال التهميش والتفقير والبطالة فضلا عن كونها الضحية الأولى للأمية والعديد من الأمراض، وذلك رغم الصورة التي تحاول الدعاية الرسمية تسويقها.
إننا في اللجنة التحضيرية من أجل المسيرة العالمية للنساء بالمغرب نغتنم فرصة تخليد اليوم العالمي لمحاربة الفقر لنعلن :
رفضنا للسياسات الرسمية التي تدعي محاربة الفقر في حين أنها ليست سوى نهج جديد/ قديم، لا يستهدف معالجة جذور الفقر بل يكرس التقسيم المجحف وغير المنصف للثروات الوطنية؛
استنكارنا للزيادات الأخيرة في أسعار المواد الأساسية ودعوتنا إلى التعبئة للنضال من أجل التراجع عنها و نعبر عن دعمنا الكامل للحركات الاحتجاجية ضد غلاء المعيشة؛
مطالبتنا بمتابعة المسؤولين عن نهب وتبدير المال العام كيفما كانت مراكزهم و استرجاع الأموال المنهوبة
تنديدنا بالأوضاع المزرية التي تعيشها فئات واسعة من الجماهير الشعبية، وخاصة منها النساء، وحرمانها من أبسط شروط العيش الكريم؛
إدانتنا لكل أشكال الاحتلال والاستعمار المباشر و غير المباشر المؤدي إلى تفقير الشعوب و تهجيرها و خاصة منهم النساء.
عاشت وحدة النضال للجماهير الشعبية من أجل استئصال جذور الفقر،
عاش نضال المسيرة العالمية للنساء ضد الفقر وسط النساء،
عاش نضال الشعوب المضطهدة ضد التوزيع غير العادل للثروات.
الرباط في 17 أكتوبر 2006
appel de la rencontre de sale
الملتقى النسائي من أجل المسيرة العالمية للنساء ســـلا، في 9 و10 شتنبر 2006
نـــــــــــــداء
من أجل المساواة...من أجل الحرية...من أجل التضامن...من أجل العدالة.. من أجل السلام
من أجل كل القيم الإنسانية الكونية التي تشكل أهداف المسيرة العالمية للنساء بمختلف جنسياتهن ولغاتهن و انتماءاتهن العرقية والعقائدية والإيديولوجية...
من أجل عالم آخر ينتفي فيه الاستغلال و الاضطهاد و العدوان و التعصب و جميع أشكال الإقصاءات و يتم فيه احترام الأمن للجميع وحق الاختلاف و حقوق و حريات كافة النساء و الرجال.
فإننا
نحن المشاركات و المشاركين في "الملتقى النسائي من أجل المسيرة العالمية للنساء" المنعقد في سلا يومي 9 و 10 شتنبر 2006، إذ نعبر في البدء عن تضامننا الكامل مع كافة الشعوب التي تناضل ضد الإمبريالية و الصهيونية و ضد التهميش والتمييز و ضد انعكاسات العولمة اللبرالية المتوحشة على الإنسان وعلى الشعوب، كما نعبر عن رفضنا لتوظيف الدعوة إلى تحرر النساء كمبرر للتدخلات الأجنبية : السياسية و الاقتصادية و العسكرية المستعبدة للشعوب رجالا و نساء.
نعـــلن
1) اعتزازنا باستمرار نضال "المسيرة العالمية للنساء" و كفاحها المتواصل ضد الاضطهاد الناتج عن النظام البطريكي والاستغلال الرأسمالي و الهيمنة الإمبريالية.
2) تبنينا " للميثاق العالمي للنساء" وما يقدمه من تصور شامل للعالم والعلاقات الدولية والاجتماعية الضرورية لبناء عالم بدون حروب وبدون نزاع مسلح أو استعمار أجنبي أو قاعدة عسكرية ، عالم دون تمييز ودون استغلال يتحقق فيه التوزيع العادل للثروات بما يلغي الفقر ويحد من الغنى ويرفع من مستوى رفاهية الجميع.
3) انخراطنا في المسيرة العالمية للنساء و التزامنا بالنضال في إطارها من أجل:
- تعزيز التضامن بين الأفراد و الجماعات و بين الشعوب.
- حق الجميع، نساء و رجالا،في الحصول بشكل متساو وعادل على الحاجيات الضرورية للحياة والخدمات العمومية الجيدة.
- حق الشعوب في تسيير الخيرات الطبيعية المتواجدة في أراضيها بما يحترم البيئة و يحافظ على تلك الثروات و ديمومتها.
- ألا تكون التقاليد أو العادات أو المعتقدات أو الإيديولوجيات أو الأنظمة السياسية تبريرا لدونية أي كان أو ذريعة لأي عدوان.
- حق النساء والرجال في التمتع بكافة الحريات الفردية و الجماعية و بكل الحقوق السياسية و المدنية و الاقتصادية و الاجتماعية و الثقافية بدون تمييز ولا استثناء.
4) تشبثنا بمطالب "المسيرة العالمية للنساء" المحلية منها و الدولية و استمرارنا في المطالبة بالاستجابة لها و تطبيقها.
نؤكد على التزامنا بالتضامن مع
- النساء المهاجرات المحرومات من أبسط الحقوق الإنسانية
- النساء الفلسطينيات و اللبنانيات و العراقيات و الأفغانيات و كل النساء اللواتي يعشن تحت الاحتلال و القصف.
- نضال النساء العاملات من أجل احترام كافة حقوقهن كأجيرات وكنقابيات.
- الحركات الاحتجاجية للنساء القرويات قصد الاعتراف لهن بالحق في حياة كريمة ولائقة والحق في جميع الخدمات الاجتماعية.
ندعو
كافة الهيئات و الإطارات المنخرطة أو الراغبة في الانخراط في " الميثاق العالمي للنساء" و القيم الإنسانية التي يصبو لإشعاعها، إلى توحيد الجهود لإحياء " اللجنة الوطنية للمسيرة العالمية للنساء بالمغرب" من أجل تحقيق أهدافها النبيلة والمساهمة في النضال العالمي للنساء، لأن عالما آخر ممكن.
" الملتقى النسائي من أجل المسيرة العالمية للنساء"
الأحد 10 شتنبر 2006
نـــــــــــــداء
من أجل المساواة...من أجل الحرية...من أجل التضامن...من أجل العدالة.. من أجل السلام
من أجل كل القيم الإنسانية الكونية التي تشكل أهداف المسيرة العالمية للنساء بمختلف جنسياتهن ولغاتهن و انتماءاتهن العرقية والعقائدية والإيديولوجية...
من أجل عالم آخر ينتفي فيه الاستغلال و الاضطهاد و العدوان و التعصب و جميع أشكال الإقصاءات و يتم فيه احترام الأمن للجميع وحق الاختلاف و حقوق و حريات كافة النساء و الرجال.
فإننا
نحن المشاركات و المشاركين في "الملتقى النسائي من أجل المسيرة العالمية للنساء" المنعقد في سلا يومي 9 و 10 شتنبر 2006، إذ نعبر في البدء عن تضامننا الكامل مع كافة الشعوب التي تناضل ضد الإمبريالية و الصهيونية و ضد التهميش والتمييز و ضد انعكاسات العولمة اللبرالية المتوحشة على الإنسان وعلى الشعوب، كما نعبر عن رفضنا لتوظيف الدعوة إلى تحرر النساء كمبرر للتدخلات الأجنبية : السياسية و الاقتصادية و العسكرية المستعبدة للشعوب رجالا و نساء.
نعـــلن
1) اعتزازنا باستمرار نضال "المسيرة العالمية للنساء" و كفاحها المتواصل ضد الاضطهاد الناتج عن النظام البطريكي والاستغلال الرأسمالي و الهيمنة الإمبريالية.
2) تبنينا " للميثاق العالمي للنساء" وما يقدمه من تصور شامل للعالم والعلاقات الدولية والاجتماعية الضرورية لبناء عالم بدون حروب وبدون نزاع مسلح أو استعمار أجنبي أو قاعدة عسكرية ، عالم دون تمييز ودون استغلال يتحقق فيه التوزيع العادل للثروات بما يلغي الفقر ويحد من الغنى ويرفع من مستوى رفاهية الجميع.
3) انخراطنا في المسيرة العالمية للنساء و التزامنا بالنضال في إطارها من أجل:
- تعزيز التضامن بين الأفراد و الجماعات و بين الشعوب.
- حق الجميع، نساء و رجالا،في الحصول بشكل متساو وعادل على الحاجيات الضرورية للحياة والخدمات العمومية الجيدة.
- حق الشعوب في تسيير الخيرات الطبيعية المتواجدة في أراضيها بما يحترم البيئة و يحافظ على تلك الثروات و ديمومتها.
- ألا تكون التقاليد أو العادات أو المعتقدات أو الإيديولوجيات أو الأنظمة السياسية تبريرا لدونية أي كان أو ذريعة لأي عدوان.
- حق النساء والرجال في التمتع بكافة الحريات الفردية و الجماعية و بكل الحقوق السياسية و المدنية و الاقتصادية و الاجتماعية و الثقافية بدون تمييز ولا استثناء.
4) تشبثنا بمطالب "المسيرة العالمية للنساء" المحلية منها و الدولية و استمرارنا في المطالبة بالاستجابة لها و تطبيقها.
نؤكد على التزامنا بالتضامن مع
- النساء المهاجرات المحرومات من أبسط الحقوق الإنسانية
- النساء الفلسطينيات و اللبنانيات و العراقيات و الأفغانيات و كل النساء اللواتي يعشن تحت الاحتلال و القصف.
- نضال النساء العاملات من أجل احترام كافة حقوقهن كأجيرات وكنقابيات.
- الحركات الاحتجاجية للنساء القرويات قصد الاعتراف لهن بالحق في حياة كريمة ولائقة والحق في جميع الخدمات الاجتماعية.
ندعو
كافة الهيئات و الإطارات المنخرطة أو الراغبة في الانخراط في " الميثاق العالمي للنساء" و القيم الإنسانية التي يصبو لإشعاعها، إلى توحيد الجهود لإحياء " اللجنة الوطنية للمسيرة العالمية للنساء بالمغرب" من أجل تحقيق أهدافها النبيلة والمساهمة في النضال العالمي للنساء، لأن عالما آخر ممكن.
" الملتقى النسائي من أجل المسيرة العالمية للنساء"
الأحد 10 شتنبر 2006
sit-in du 17/10/2006
objectifs de la marche mondiale
Objectifs de la Marche mondiale
■ ■ ■
La Marche mondiale des femmes (MMF) est un mouvement mondial d’actions féministes rassemblant des groupes et organisations de la base oeuvrant pour éliminer les causes qui sont à l’origine de la pauvreté et de la violence envers les femmes. Nous luttons contre toutes les formes d’inégalités et de discriminations vécues par les femmes. Ses valeurs et ses actions visent un changement social, politique et économique. Elles s’articulent autour de la mondialisation des solidarités, de l’égalité entre les hommes et les femmes, entre les femmes elles-mêmes et entre les peuples, le respect et la reconnaissance de la diversité entre les femmes, la multiplicité de nos stratégies, la valorisation du leadership des femmes et la force des alliances entre les femmes et avec les autres mouvements sociaux progressistes.
Née du désir de rassembler les femmes du monde autour d’un projet commun, la Marche s’est rapidement imposée comme un formidable mouvement mondial après l’organisation de la Marche des femmes en l’an 2000 où elle a donné au mouvement des femmes l'occasion de se manifester, de se faire entendre dans des sphères où il navigue rarement.
Nous avons réussi, en l'an 2000, à faire résonner nos pas et nos voix comme il a été peu donné au mouvement des femmes de le faire, indique la Marche. Pour y arriver, une recette toute simple, déjà éprouvée, qui consiste à créer une occasion pour que les femmes puissent se parler, se raconter, trouver le fil conducteur et agir ensemble. C'est une démarche que chacune d'entre nous a faite au cours des dernières années. Avec la Marche mondiale des femmes, nous venons d'élargir notre réseau d'influence les unes envers les autres mais aussi vis-à-vis les décideurs le plus près de chez nous ou ceux bien à l'abri de nos regards dans des institutions comme l'ONU, la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international.
Voilà en effet quelle était notre ultime raison de marcher : accroître l'impact de l'analyse que nous portons. Cette analyse qui nous mène à vouloir redéfinir les règles politiques, sociales, et économiques qui nous gèrent. Le féminisme est une pensée, un projet de société, une alternative, une autre façon de voir le monde. Le féminisme déborde des simples constats d'inégalités et dépasse le besoin d'accès au pouvoir. Défaire les systèmes qui perpétuent la peur de la différence, entretiennent la haine de la différence et justifient la violence ; dénoncer les systèmes qui engendrent l'exclusion et accroissent la domination, voilà ce qui nous anime. »
La Marche a pour objectifs de :
Objectif # 1Renforcer et maintenir un vaste mouvement de solidarité entre toutes les femmes et les organisations de la base de façon à ce que la Marche constitue un geste d’affirmation des femmes du monde.
Objectif # 2Promouvoir l’égalité et la justice entre les femmes et les hommes, entre les femmes elles-mêmes et entre tous les peuples.
Objectif # 3Continuer à construire et à renforcer un vaste processus d’éducation populaire où toutes les femmes peuvent analyser par elles-mêmes et pour elles-mêmes les causes de leur oppression, de leur discrimination, ainsi que des alternatives possibles.
Objectif # 4Mettre de l’avant les revendications et les alternatives communes aux mouvements des femmes du monde, sur les plans local, national, régional et international, autour des thèmes de la pauvreté et de la violence envers les femmes.
Objectif # 5 AExercer des pressions politiques sur les gouvernements et les institutions politiques multilatérales (par exemple, l’ONU) pour qu’ils effectuent les changements qui s’imposent pour améliorer les conditions et la qualité de vie des femmes du monde, incluant une politique de désarmement et de résolution pacifique des conflits, la fin de toutes les impunités et de la corruption, de l’utilisation du viol comme arme de guerre, des occupations et de la présence militaires étrangères, ainsi que l’imposition de blocus politiques et économiques.
Objectif # 5 BRemettre en cause et dénoncer les institutions internationales financières, économiques et militaires (FMI, OTAN, OMC, BM, corporations transnationales, agences de coopération qui imposent des conditions aux luttes des femmes) qui appauvrissent, marginalisent les femmes et accroissent la violence à leur égard, et travailler à des propositions institutionnelles alternatives.
Objectif # 6Amener la population en général, les autres secteurs de la société et les mouvements sociaux à soutenir et à effectuer les changements qui s’imposent pour améliorer le statut, les conditions et la qualité de vie des femmes du monde entier.
Objectif # 7Développer et mettre en œuvre des actions et des propositions féministes dénonçant les institutions économiques et financières qui favorisent l’exploitation et la dégradation de nos ressources, les changements climatiques et les pertes de biodiversité. Mener la lutte pour une autogestion de nos ressources environnementales vers un modèle de développement qui soutienne les besoins fondamentaux des générations présentes et à venir.
Objectifs revus lors de la 6è rencontre internationale de la MMF à Lima, juillet 2006.
Les valeurs qui guident le projet
Valeur # 1Le leadership de l’organisation est entre les mains des femmes.
Valeur # 2Toutes les régions du monde assument l’organisation de l’action.
Valeur # 3Les groupes participants actifs doivent adhérer aux buts et valeurs, aux objectifs et au plan d’action global de la Marche, mais sont autonomes en ce qui a trait à l’organisation des actions dans leurs pays.
Valeur # 4Nous reconnaissons, respectons et valorisons la diversité (des réalités des femmes, des pays, des approches politiques ou des stratégies d’actions) des mouvements des femmes.
Valeur # 5La Marche mondiale organise des actions de masse et de mobilisation, des activités d’éducation populaire, des actions de résistance, des mobilisations aux niveaux national, régional ou mondial. Nous sommes en faveur de la non-violence tout en reconnaissant le droit à la légitime défense.
Valeurs revues lors de la 6è rencontre internationale de la MMF à Lima, juillet 2006.
D'où vient l'idée d'une marche mondiale des femmes ?
L'idée de tenir une marche mondiale des femmes en l'an 2000 est née suite à la Marche des femmes contre la pauvreté qui a eu lieu en 1995 au Québec. Cette marche, initiée par la Fédération des femmes du Québec, a connu un énorme succès. Huit cent cinquante femmes, qui ont marché pour la plupart durant 10 jours pour 9 revendications à caractère économique, ont été accueillies par 15 000 personnes à l'issue de la Marche. La Marche a mobilisé l'ensemble du mouvement féministe et s'est gagné l'appui de plusieurs secteurs de la population.
Lors de la Marche de 1995 la présence d'une vingtaine de femmes provenant de pays du sud nous a rappelé qu'il est essentiel de mondialiser nos solidarités. En ce sens le Forum mondial de Beijing a confirmé que partout dans le monde les femmes sont plus que jamais déterminées à lutter pour l'égalité, le développement et la paix. C'est lors de ce forum que nous avons lancé modestement l'idée d'une Marche mondiale.
La constitution du réseau s’est faite à partir de 1997. En octobre 1998, quelque 140 représentantes issues de 65 pays se sont rencontrées à Montréal, à l'invite du Comité de coordination de la Marche, composé de Québécoises. Les deux thèmes de la Marche ont été adoptés : élimination de la pauvreté dans le monde ; élimination de la violence envers les femmes. Ils sont déclinés en 17 revendications mondiales. La Marche débutera le 8 mars 2000 et se terminera le 17 octobre 2000, Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. En 1998, est également constitué un Comité de liaison international (CLI), composé de 44 femmes chargé de suivre la préparation des actions mondiales. Il se rencontrera à nouveau en 1999.
La Marche mondiale des femmes a été officiellement lancée le 8 mars 2000, au niveau international lors d'une conférence de presse qui s’est tenue à Montréal, en liaison avec des femmes présentes à New York et à Genève.
■ ■ ■
La Marche mondiale des femmes (MMF) est un mouvement mondial d’actions féministes rassemblant des groupes et organisations de la base oeuvrant pour éliminer les causes qui sont à l’origine de la pauvreté et de la violence envers les femmes. Nous luttons contre toutes les formes d’inégalités et de discriminations vécues par les femmes. Ses valeurs et ses actions visent un changement social, politique et économique. Elles s’articulent autour de la mondialisation des solidarités, de l’égalité entre les hommes et les femmes, entre les femmes elles-mêmes et entre les peuples, le respect et la reconnaissance de la diversité entre les femmes, la multiplicité de nos stratégies, la valorisation du leadership des femmes et la force des alliances entre les femmes et avec les autres mouvements sociaux progressistes.
Née du désir de rassembler les femmes du monde autour d’un projet commun, la Marche s’est rapidement imposée comme un formidable mouvement mondial après l’organisation de la Marche des femmes en l’an 2000 où elle a donné au mouvement des femmes l'occasion de se manifester, de se faire entendre dans des sphères où il navigue rarement.
Nous avons réussi, en l'an 2000, à faire résonner nos pas et nos voix comme il a été peu donné au mouvement des femmes de le faire, indique la Marche. Pour y arriver, une recette toute simple, déjà éprouvée, qui consiste à créer une occasion pour que les femmes puissent se parler, se raconter, trouver le fil conducteur et agir ensemble. C'est une démarche que chacune d'entre nous a faite au cours des dernières années. Avec la Marche mondiale des femmes, nous venons d'élargir notre réseau d'influence les unes envers les autres mais aussi vis-à-vis les décideurs le plus près de chez nous ou ceux bien à l'abri de nos regards dans des institutions comme l'ONU, la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international.
Voilà en effet quelle était notre ultime raison de marcher : accroître l'impact de l'analyse que nous portons. Cette analyse qui nous mène à vouloir redéfinir les règles politiques, sociales, et économiques qui nous gèrent. Le féminisme est une pensée, un projet de société, une alternative, une autre façon de voir le monde. Le féminisme déborde des simples constats d'inégalités et dépasse le besoin d'accès au pouvoir. Défaire les systèmes qui perpétuent la peur de la différence, entretiennent la haine de la différence et justifient la violence ; dénoncer les systèmes qui engendrent l'exclusion et accroissent la domination, voilà ce qui nous anime. »
La Marche a pour objectifs de :
Objectif # 1Renforcer et maintenir un vaste mouvement de solidarité entre toutes les femmes et les organisations de la base de façon à ce que la Marche constitue un geste d’affirmation des femmes du monde.
Objectif # 2Promouvoir l’égalité et la justice entre les femmes et les hommes, entre les femmes elles-mêmes et entre tous les peuples.
Objectif # 3Continuer à construire et à renforcer un vaste processus d’éducation populaire où toutes les femmes peuvent analyser par elles-mêmes et pour elles-mêmes les causes de leur oppression, de leur discrimination, ainsi que des alternatives possibles.
Objectif # 4Mettre de l’avant les revendications et les alternatives communes aux mouvements des femmes du monde, sur les plans local, national, régional et international, autour des thèmes de la pauvreté et de la violence envers les femmes.
Objectif # 5 AExercer des pressions politiques sur les gouvernements et les institutions politiques multilatérales (par exemple, l’ONU) pour qu’ils effectuent les changements qui s’imposent pour améliorer les conditions et la qualité de vie des femmes du monde, incluant une politique de désarmement et de résolution pacifique des conflits, la fin de toutes les impunités et de la corruption, de l’utilisation du viol comme arme de guerre, des occupations et de la présence militaires étrangères, ainsi que l’imposition de blocus politiques et économiques.
Objectif # 5 BRemettre en cause et dénoncer les institutions internationales financières, économiques et militaires (FMI, OTAN, OMC, BM, corporations transnationales, agences de coopération qui imposent des conditions aux luttes des femmes) qui appauvrissent, marginalisent les femmes et accroissent la violence à leur égard, et travailler à des propositions institutionnelles alternatives.
Objectif # 6Amener la population en général, les autres secteurs de la société et les mouvements sociaux à soutenir et à effectuer les changements qui s’imposent pour améliorer le statut, les conditions et la qualité de vie des femmes du monde entier.
Objectif # 7Développer et mettre en œuvre des actions et des propositions féministes dénonçant les institutions économiques et financières qui favorisent l’exploitation et la dégradation de nos ressources, les changements climatiques et les pertes de biodiversité. Mener la lutte pour une autogestion de nos ressources environnementales vers un modèle de développement qui soutienne les besoins fondamentaux des générations présentes et à venir.
Objectifs revus lors de la 6è rencontre internationale de la MMF à Lima, juillet 2006.
Les valeurs qui guident le projet
Valeur # 1Le leadership de l’organisation est entre les mains des femmes.
Valeur # 2Toutes les régions du monde assument l’organisation de l’action.
Valeur # 3Les groupes participants actifs doivent adhérer aux buts et valeurs, aux objectifs et au plan d’action global de la Marche, mais sont autonomes en ce qui a trait à l’organisation des actions dans leurs pays.
Valeur # 4Nous reconnaissons, respectons et valorisons la diversité (des réalités des femmes, des pays, des approches politiques ou des stratégies d’actions) des mouvements des femmes.
Valeur # 5La Marche mondiale organise des actions de masse et de mobilisation, des activités d’éducation populaire, des actions de résistance, des mobilisations aux niveaux national, régional ou mondial. Nous sommes en faveur de la non-violence tout en reconnaissant le droit à la légitime défense.
Valeurs revues lors de la 6è rencontre internationale de la MMF à Lima, juillet 2006.
D'où vient l'idée d'une marche mondiale des femmes ?
L'idée de tenir une marche mondiale des femmes en l'an 2000 est née suite à la Marche des femmes contre la pauvreté qui a eu lieu en 1995 au Québec. Cette marche, initiée par la Fédération des femmes du Québec, a connu un énorme succès. Huit cent cinquante femmes, qui ont marché pour la plupart durant 10 jours pour 9 revendications à caractère économique, ont été accueillies par 15 000 personnes à l'issue de la Marche. La Marche a mobilisé l'ensemble du mouvement féministe et s'est gagné l'appui de plusieurs secteurs de la population.
Lors de la Marche de 1995 la présence d'une vingtaine de femmes provenant de pays du sud nous a rappelé qu'il est essentiel de mondialiser nos solidarités. En ce sens le Forum mondial de Beijing a confirmé que partout dans le monde les femmes sont plus que jamais déterminées à lutter pour l'égalité, le développement et la paix. C'est lors de ce forum que nous avons lancé modestement l'idée d'une Marche mondiale.
La constitution du réseau s’est faite à partir de 1997. En octobre 1998, quelque 140 représentantes issues de 65 pays se sont rencontrées à Montréal, à l'invite du Comité de coordination de la Marche, composé de Québécoises. Les deux thèmes de la Marche ont été adoptés : élimination de la pauvreté dans le monde ; élimination de la violence envers les femmes. Ils sont déclinés en 17 revendications mondiales. La Marche débutera le 8 mars 2000 et se terminera le 17 octobre 2000, Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. En 1998, est également constitué un Comité de liaison international (CLI), composé de 44 femmes chargé de suivre la préparation des actions mondiales. Il se rencontrera à nouveau en 1999.
La Marche mondiale des femmes a été officiellement lancée le 8 mars 2000, au niveau international lors d'une conférence de presse qui s’est tenue à Montréal, en liaison avec des femmes présentes à New York et à Genève.
la cahrte mondiale des femmes pour l'humanite
Charte mondiale des femmes pour l'humanité
Adoptée le 10 décembre 2004 à Kigali (Rwanda, lors de la 5è rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes, la Charte décrit le monde que, nous femmes de la Marche, voulons construire, un monde basé sur l'égalité, la liberté, la solidarité, la justice, la paix.
■ ■ ■
Préambule
Nous, les femmes, marchons depuis longtemps pour dénoncer et exiger la fin de l’oppression que nous vivons en tant que femmes, pour dire que la domination, l’exploitation, l’égoïsme et la recherche effrénée du profit menant aux injustices, aux guerres, aux conquêtes et aux violences ont une fin. De nos luttes féministes, de celles qu’ont menées nos aïeules sur tous les continents, sont nés de nouveaux espaces de liberté, pour nous-mêmes, pour nos filles, pour nos fils et pour toutes les petites filles et tous les petits garçons, qui, après nous, fouleront ce sol. Nous bâtissons un monde où la diversité est un atout et où tant l’individualité que la collectivité sont sources de richesse, où les échanges fleurissent sans contraintes, où les paroles, les chants et les rêves bourgeonnent. Ce monde considère la personne humaine comme une des richesses les plus précieuses. Il y règne l’égalité, la liberté, la solidarité, la justice et la paix. Ce monde, nous avons la force de le créer.
Nous formons plus de la moitié de l’humanité. Nous donnons la vie, travaillons, aimons, créons, militons, nous distrayons. Nous assurons actuellement la majorité des tâches essentielles à la vie et à la continuité de cette humanité. Pourtant, notre place dans la société reste sous-évaluée.
La Marche mondiale des femmes, dont nous faisons partie, identifie le patriarcat comme le système d’oppression des femmes et le capitalisme comme le système d’exploitation d’une immense majorité de femmes et d’hommes par une minorité.
Ces systèmes se renforcent mutuellement. Ils s’enracinent et se conjuguent avec le racisme, le sexisme, la misogynie, la xénophobie, l’homophobie, le colonialisme, l’impérialisme, l’esclavagisme, le travail forcé. Ils font le lit des fondamentalismes et intégrismes qui empêchent les femmes et les hommes d’être libres. Ils génèrent la pauvreté, l’exclusion, violent les droits des êtres humains, particulièrement ceux des femmes, et mettent l’humanité et la planète en péril.
Nous rejetons ce monde !
Nous proposons de construire un autre monde où l’exploitation, l’oppression, l’intolérance et les exclusions n’existent plus, où l’intégrité, la diversité, les droits et libertés de toutes et de tous sont respectés.
Cette Charte se fonde sur les valeurs d’égalité, de liberté, de solidarité, de justice et de paix.
ÉGALITÉ
Affirmation 1. Tous les êtres humains et tous les peuples sont égaux dans tous les domaines et dans toutes les sociétés. Ils ont un accès égal aux richesses, à la terre, à un emploi digne, aux moyens de production, à un logement salubre, à une éducation de qualité, à la formation professionnelle, à la justice, à une alimentation saine, nutritive et suffisante, aux services de santé physique et mentale, à la sécurité pendant la vieillesse, à un environnement sain, à la propriété, aux fonctions représentatives, politiques et décisionnelles, à l’énergie, à l’eau potable, à l’air pur, aux moyens de transport, aux techniques, à l’information, aux moyens de communication, aux loisirs, à la culture, au repos, à la technologie, aux retombées scientifiques.
Affirmation 2. Aucune condition humaine ou condition de vie ne peut justifier la discrimination.
Affirmation 3. Aucune coutume, tradition, religion, idéologie, aucun système économique, ni politique ne justifie l’infériorisation de quiconque et n’autorise des actes qui remettent en cause la dignité et l’intégrité physique et psychologique.
Affirmation 4. Les femmes sont des citoyennes à part entière avant d’être des conjointes, des compagnes, des épouses, des mères, des travailleuses.
Affirmation 5. L’ensemble des tâches non rémunérées, dites féminines, qui assurent la vie et la continuité de la société (travaux domestiques, éducation, soin aux enfants et aux proches) sont des activités économiques qui créent de la richesse et qui doivent être valorisées et partagées.
Affirmation 6. Les échanges commerciaux entre les pays sont équitables et ne portent pas préjudice au développement des peuples.
Affirmation 7. Chaque personne a accès à un travail justement rémunéré, effectué dans des conditions sécuritaires et salubres, permettant de vivre dignement.
LIBERTÉ
Affirmation 1. Tous les êtres humains vivent libres de toute violence. Aucun être humain n’appartient à un autre. Aucune personne ne peut être tenue en esclavage, forcée au mariage, subir le travail forcé, être objet de trafic, d’exploitation sexuelle.
Affirmation 2. Chaque personne jouit de libertés collectives et individuelles qui garantissent sa dignité notamment : liberté de pensée, de conscience, de croyance, de religion; d’expression, d’opinion; de vivre librement sa sexualité de façon responsable et de choisir la personne avec qui partager sa vie ; de voter, d’être élue, de participer à la vie politique; de s’associer, se réunir, se syndiquer, manifester; d’élire son lieu de vie, sa nationalité, de choisir son statut civil; de suivre les études de son choix, de choisir sa profession et de l’exercer; de se déplacer; de disposer de sa personne et de ses biens; d’utiliser la langue de communication de son choix dans le respect des langues minoritaires et des choix collectifs concernant la langue d’usage et de travail; de s’informer, de se cultiver, d’échanger, d’accéder aux technologies de l’information.
Affirmation 3. Les libertés s’exercent dans la tolérance, le respect de l’opinion de chacune et de chacun et des cadres démocratiques et participatifs. Elles entraînent des responsabilités et des devoirs envers la communauté.
Affirmation 4. Les femmes prennent librement les décisions qui concernent leur corps, leur sexualité et leur fécondité. Elles choisissent d’avoir ou non des enfants.
Affirmation 5. La démocratie s’exerce s’il y a liberté et égalité.
SOLIDARITÉ
Affirmation 1. La solidarité internationale est promue entre les personnes et les peuples sans aucun type de manipulation ni influence.
Affirmation 2. Tous les êtres humains sont interdépendants. Ils partagent le devoir et la volonté de vivre ensemble, de construire une société généreuse, juste et égalitaire, basée sur les droits humains, exempte d’oppression, d’exclusions, de discriminations, d’intolérance et de violences.
Affirmation 3. Les ressources naturelles, les biens et les services nécessaires à la vie de toutes et de tous sont des biens et des services publics de qualité auxquels chaque personne a accès de manière égalitaire et équitable.
Affirmation 4. Les ressources naturelles sont administrées par les peuples vivant dans les territoires où elles sont situées, dans le respect de l’environnement et avec le souci de leur préservation et de leur durabilité.
Affirmation 5. L’économie d’une société est au service de celles et de ceux qui la composent. Elle est tournée vers la production et l’échange de richesses utiles socialement, qui sont réparties entre toutes et tous, qui assurent en priorité la satisfaction des besoins de la collectivité, qui éliminent la pauvreté et qui assurent un équilibre entre l’intérêt général et les intérêts individuels. Elle assure la souveraineté alimentaire. Elle s’oppose à la recherche exclusive du profit sans satisfaction sociale et à l’accumulation privée des moyens de production, des richesses, du capital, des terres, des prises de décision entre les mains de quelques groupes ou de quelques personnes.
Affirmation 6. La contribution de chacune et de chacun à la société est reconnue et entraîne l’ouverture de droits sociaux, quelle que soit la fonction qu’ils y occupent.
Affirmation 7. Les manipulations génétiques sont contrôlées. Il n’y a pas de brevet sur le vivant ni sur le génome humain. Le clonage humain est interdit.
JUSTICE Affirmation 1. Tous les êtres humains, indépendamment de leur pays d’origine, de leur nationalité et de leur lieu de résidence, sont considérés comme des citoyennes et des citoyens à part entière jouissant de droits humains (droits sociaux, économiques, politiques, civils, culturels, sexuels, reproductifs, environnementaux) d’une manière égalitaire et équitable réellement démocratique.
Affirmation 2. La justice sociale est basée sur une redistribution équitable des richesses qui élimine la pauvreté, limite la richesse, et assure la satisfaction des besoins essentiels à la vie et qui vise l’amélioration du bien-être de toutes et de tous.
Affirmation 3. L’intégrité physique et morale de toutes et de tous est garantie. La torture, les traitements humiliants et dégradants sont interdits. Les agressions sexuelles, les viols, les mutilations génitales féminines, les violences spécifiques à l’égard des femmes et le trafic sexuel et la traite des êtres humains sont considérés comme des crimes contre la personne et contre l’humanité.
Affirmation 4. Un système judiciaire accessible, égalitaire, efficace et indépendant est instauré. Affirmation 5. Chaque personne jouit d’une protection sociale qui lui garantit l’accès à l’alimentation, aux soins, au logement salubre, à l’éducation, à l’information, à la sécurité durant la vieillesse. Elle a accès à des revenus suffisants pour vivre dignement.
Affirmation 6. Les services de santé et sociaux sont publics, accessibles, de qualité, gratuits et ce, pour tous les traitements, toutes les pandémies, particulièrement pour le VIH.
PAIX
Affirmation 1. Tous les êtres humains vivent dans un monde de paix. La paix résulte notamment : de l’égalité entre les sexes, de l’égalité sociale, économique, politique, juridique et culturelle, du respect des droits, de l’éradication de la pauvreté qui assurent à toutes et tous une vie digne, exempte de violence, où chacune et chacun disposent d’un travail et de ressources suffisantes pour se nourrir, se loger, se vêtir, s’instruire, être protégé pendant sa vieillesse, avoir accès aux soins
Affirmation 2. La tolérance, le dialogue, le respect de la diversité sont des garants de la paix.
Affirmation 3. Toutes les formes de domination, d’exploitation et d’exclusion de la part d’une personne sur une autre, d’un groupe sur un autre, d’une minorité sur une majorité, d’une majorité sur une minorité, d’une nation sur une autre sont exclues.
Affirmation 4. Tous les êtres humains ont le droit de vivre dans un monde sans guerre et sans conflit armé, sans occupation étrangère ni base militaire. Nul n’a le droit de vie ou de mort sur les personnes et sur les peuples.
Affirmation 5. Aucune coutume, aucune tradition, aucune idéologie, aucune religion, aucun système économique ni politique ne justifient les violences.
Affirmation 6. Les conflits armés ou non entre les pays, les communautés ou les peuples sont résolus par la négociation qui permet d’arriver à des solutions pacifiques, justes et équitables et ce, au niveau national, régional et international.
APPEL
Cette Charte mondiale des femmes pour l’humanité appelle les femmes et les hommes et tous les peuples et groupes opprimés du monde à proclamer individuellement et collectivement leur pouvoir à transformer le monde et à modifier radicalement les rapports qui les unissent pour développer des relations basées sur l’égalité, la paix, la liberté, la solidarité, la justice.
Elle appelle tous les mouvements sociaux et toutes les forces de la société à agir pour que les valeurs défendues dans cette Charte soient effectivement mises en œuvre et pour que les pouvoirs politiques prennent les mesures nécessaires à leur application.
Elle invite à l’action pour changer le monde. Il y a urgence !!!
Aucun élément de cette Charte ne peut être interprété ni utilisé pour énoncer des opinions ou pour mener des activités contraires à l’esprit de cette Charte. Les valeurs qui y sont défendues forment un tout. Elles sont égales en importance, interdépendantes, indivisibles; la place qu’elles occupent dans la Charte est interchangeable.
Qu’est-ce que la Marche mondiale des femmes ?
La Marche mondiale des femmes est un mouvement composé de groupes de femmes de diverses origines ethniques, culturelles, religieuses, politiques, de classe, d’âge, d’orientation sexuelle. Au lieu de nous séparer, cette diversité nous unit dans une solidarité plus globale.
En 2000, nous avons, en tant que Marche mondiale des femmes, écrit une plate-forme politique contenant 17 revendications concrètes afin d’éliminer la pauvreté dans le monde, réaliser le partage des richesses, éradiquer la violence à l’égard des femmes et obtenir le respect de leur intégrité physique et morale. Nous avons transmis ces revendications aux responsables du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de l’ONU. Nous n’avons reçu aucune réponse concrète. Nous avons aussi transmis ces revendications aux élus et élues et aux dirigeants et dirigeantes de nos pays.
Depuis lors, nous continuons à défendre nos revendications sans relâche. Nous proposons des alternatives pour construire un autre monde. Nous sommes actives au sein des mouvements sociaux du monde et de nos sociétés. Nous approfondissons la réflexion sur la place qu’occupent et que doivent occuper les femmes dans le monde.
Par cette charte mondiale des femmes pour l'humanité
Adoptée le 10 décembre 2004 à Kigali (Rwanda, lors de la 5è rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes, la Charte décrit le monde que, nous femmes de la Marche, voulons construire, un monde basé sur l'égalité, la liberté, la solidarité, la justice, la paix.
■ ■ ■
Préambule
Nous, les femmes, marchons depuis longtemps pour dénoncer et exiger la fin de l’oppression que nous vivons en tant que femmes, pour dire que la domination, l’exploitation, l’égoïsme et la recherche effrénée du profit menant aux injustices, aux guerres, aux conquêtes et aux violences ont une fin. De nos luttes féministes, de celles qu’ont menées nos aïeules sur tous les continents, sont nés de nouveaux espaces de liberté, pour nous-mêmes, pour nos filles, pour nos fils et pour toutes les petites filles et tous les petits garçons, qui, après nous, fouleront ce sol. Nous bâtissons un monde où la diversité est un atout et où tant l’individualité que la collectivité sont sources de richesse, où les échanges fleurissent sans contraintes, où les paroles, les chants et les rêves bourgeonnent. Ce monde considère la personne humaine comme une des richesses les plus précieuses. Il y règne l’égalité, la liberté, la solidarité, la justice et la paix. Ce monde, nous avons la force de le créer.
Nous formons plus de la moitié de l’humanité. Nous donnons la vie, travaillons, aimons, créons, militons, nous distrayons. Nous assurons actuellement la majorité des tâches essentielles à la vie et à la continuité de cette humanité. Pourtant, notre place dans la société reste sous-évaluée.
La Marche mondiale des femmes, dont nous faisons partie, identifie le patriarcat comme le système d’oppression des femmes et le capitalisme comme le système d’exploitation d’une immense majorité de femmes et d’hommes par une minorité.
Ces systèmes se renforcent mutuellement. Ils s’enracinent et se conjuguent avec le racisme, le sexisme, la misogynie, la xénophobie, l’homophobie, le colonialisme, l’impérialisme, l’esclavagisme, le travail forcé. Ils font le lit des fondamentalismes et intégrismes qui empêchent les femmes et les hommes d’être libres. Ils génèrent la pauvreté, l’exclusion, violent les droits des êtres humains, particulièrement ceux des femmes, et mettent l’humanité et la planète en péril.
Nous rejetons ce monde !
Nous proposons de construire un autre monde où l’exploitation, l’oppression, l’intolérance et les exclusions n’existent plus, où l’intégrité, la diversité, les droits et libertés de toutes et de tous sont respectés.
Cette Charte se fonde sur les valeurs d’égalité, de liberté, de solidarité, de justice et de paix.
ÉGALITÉ
Affirmation 1. Tous les êtres humains et tous les peuples sont égaux dans tous les domaines et dans toutes les sociétés. Ils ont un accès égal aux richesses, à la terre, à un emploi digne, aux moyens de production, à un logement salubre, à une éducation de qualité, à la formation professionnelle, à la justice, à une alimentation saine, nutritive et suffisante, aux services de santé physique et mentale, à la sécurité pendant la vieillesse, à un environnement sain, à la propriété, aux fonctions représentatives, politiques et décisionnelles, à l’énergie, à l’eau potable, à l’air pur, aux moyens de transport, aux techniques, à l’information, aux moyens de communication, aux loisirs, à la culture, au repos, à la technologie, aux retombées scientifiques.
Affirmation 2. Aucune condition humaine ou condition de vie ne peut justifier la discrimination.
Affirmation 3. Aucune coutume, tradition, religion, idéologie, aucun système économique, ni politique ne justifie l’infériorisation de quiconque et n’autorise des actes qui remettent en cause la dignité et l’intégrité physique et psychologique.
Affirmation 4. Les femmes sont des citoyennes à part entière avant d’être des conjointes, des compagnes, des épouses, des mères, des travailleuses.
Affirmation 5. L’ensemble des tâches non rémunérées, dites féminines, qui assurent la vie et la continuité de la société (travaux domestiques, éducation, soin aux enfants et aux proches) sont des activités économiques qui créent de la richesse et qui doivent être valorisées et partagées.
Affirmation 6. Les échanges commerciaux entre les pays sont équitables et ne portent pas préjudice au développement des peuples.
Affirmation 7. Chaque personne a accès à un travail justement rémunéré, effectué dans des conditions sécuritaires et salubres, permettant de vivre dignement.
LIBERTÉ
Affirmation 1. Tous les êtres humains vivent libres de toute violence. Aucun être humain n’appartient à un autre. Aucune personne ne peut être tenue en esclavage, forcée au mariage, subir le travail forcé, être objet de trafic, d’exploitation sexuelle.
Affirmation 2. Chaque personne jouit de libertés collectives et individuelles qui garantissent sa dignité notamment : liberté de pensée, de conscience, de croyance, de religion; d’expression, d’opinion; de vivre librement sa sexualité de façon responsable et de choisir la personne avec qui partager sa vie ; de voter, d’être élue, de participer à la vie politique; de s’associer, se réunir, se syndiquer, manifester; d’élire son lieu de vie, sa nationalité, de choisir son statut civil; de suivre les études de son choix, de choisir sa profession et de l’exercer; de se déplacer; de disposer de sa personne et de ses biens; d’utiliser la langue de communication de son choix dans le respect des langues minoritaires et des choix collectifs concernant la langue d’usage et de travail; de s’informer, de se cultiver, d’échanger, d’accéder aux technologies de l’information.
Affirmation 3. Les libertés s’exercent dans la tolérance, le respect de l’opinion de chacune et de chacun et des cadres démocratiques et participatifs. Elles entraînent des responsabilités et des devoirs envers la communauté.
Affirmation 4. Les femmes prennent librement les décisions qui concernent leur corps, leur sexualité et leur fécondité. Elles choisissent d’avoir ou non des enfants.
Affirmation 5. La démocratie s’exerce s’il y a liberté et égalité.
SOLIDARITÉ
Affirmation 1. La solidarité internationale est promue entre les personnes et les peuples sans aucun type de manipulation ni influence.
Affirmation 2. Tous les êtres humains sont interdépendants. Ils partagent le devoir et la volonté de vivre ensemble, de construire une société généreuse, juste et égalitaire, basée sur les droits humains, exempte d’oppression, d’exclusions, de discriminations, d’intolérance et de violences.
Affirmation 3. Les ressources naturelles, les biens et les services nécessaires à la vie de toutes et de tous sont des biens et des services publics de qualité auxquels chaque personne a accès de manière égalitaire et équitable.
Affirmation 4. Les ressources naturelles sont administrées par les peuples vivant dans les territoires où elles sont situées, dans le respect de l’environnement et avec le souci de leur préservation et de leur durabilité.
Affirmation 5. L’économie d’une société est au service de celles et de ceux qui la composent. Elle est tournée vers la production et l’échange de richesses utiles socialement, qui sont réparties entre toutes et tous, qui assurent en priorité la satisfaction des besoins de la collectivité, qui éliminent la pauvreté et qui assurent un équilibre entre l’intérêt général et les intérêts individuels. Elle assure la souveraineté alimentaire. Elle s’oppose à la recherche exclusive du profit sans satisfaction sociale et à l’accumulation privée des moyens de production, des richesses, du capital, des terres, des prises de décision entre les mains de quelques groupes ou de quelques personnes.
Affirmation 6. La contribution de chacune et de chacun à la société est reconnue et entraîne l’ouverture de droits sociaux, quelle que soit la fonction qu’ils y occupent.
Affirmation 7. Les manipulations génétiques sont contrôlées. Il n’y a pas de brevet sur le vivant ni sur le génome humain. Le clonage humain est interdit.
JUSTICE Affirmation 1. Tous les êtres humains, indépendamment de leur pays d’origine, de leur nationalité et de leur lieu de résidence, sont considérés comme des citoyennes et des citoyens à part entière jouissant de droits humains (droits sociaux, économiques, politiques, civils, culturels, sexuels, reproductifs, environnementaux) d’une manière égalitaire et équitable réellement démocratique.
Affirmation 2. La justice sociale est basée sur une redistribution équitable des richesses qui élimine la pauvreté, limite la richesse, et assure la satisfaction des besoins essentiels à la vie et qui vise l’amélioration du bien-être de toutes et de tous.
Affirmation 3. L’intégrité physique et morale de toutes et de tous est garantie. La torture, les traitements humiliants et dégradants sont interdits. Les agressions sexuelles, les viols, les mutilations génitales féminines, les violences spécifiques à l’égard des femmes et le trafic sexuel et la traite des êtres humains sont considérés comme des crimes contre la personne et contre l’humanité.
Affirmation 4. Un système judiciaire accessible, égalitaire, efficace et indépendant est instauré. Affirmation 5. Chaque personne jouit d’une protection sociale qui lui garantit l’accès à l’alimentation, aux soins, au logement salubre, à l’éducation, à l’information, à la sécurité durant la vieillesse. Elle a accès à des revenus suffisants pour vivre dignement.
Affirmation 6. Les services de santé et sociaux sont publics, accessibles, de qualité, gratuits et ce, pour tous les traitements, toutes les pandémies, particulièrement pour le VIH.
PAIX
Affirmation 1. Tous les êtres humains vivent dans un monde de paix. La paix résulte notamment : de l’égalité entre les sexes, de l’égalité sociale, économique, politique, juridique et culturelle, du respect des droits, de l’éradication de la pauvreté qui assurent à toutes et tous une vie digne, exempte de violence, où chacune et chacun disposent d’un travail et de ressources suffisantes pour se nourrir, se loger, se vêtir, s’instruire, être protégé pendant sa vieillesse, avoir accès aux soins
Affirmation 2. La tolérance, le dialogue, le respect de la diversité sont des garants de la paix.
Affirmation 3. Toutes les formes de domination, d’exploitation et d’exclusion de la part d’une personne sur une autre, d’un groupe sur un autre, d’une minorité sur une majorité, d’une majorité sur une minorité, d’une nation sur une autre sont exclues.
Affirmation 4. Tous les êtres humains ont le droit de vivre dans un monde sans guerre et sans conflit armé, sans occupation étrangère ni base militaire. Nul n’a le droit de vie ou de mort sur les personnes et sur les peuples.
Affirmation 5. Aucune coutume, aucune tradition, aucune idéologie, aucune religion, aucun système économique ni politique ne justifient les violences.
Affirmation 6. Les conflits armés ou non entre les pays, les communautés ou les peuples sont résolus par la négociation qui permet d’arriver à des solutions pacifiques, justes et équitables et ce, au niveau national, régional et international.
APPEL
Cette Charte mondiale des femmes pour l’humanité appelle les femmes et les hommes et tous les peuples et groupes opprimés du monde à proclamer individuellement et collectivement leur pouvoir à transformer le monde et à modifier radicalement les rapports qui les unissent pour développer des relations basées sur l’égalité, la paix, la liberté, la solidarité, la justice.
Elle appelle tous les mouvements sociaux et toutes les forces de la société à agir pour que les valeurs défendues dans cette Charte soient effectivement mises en œuvre et pour que les pouvoirs politiques prennent les mesures nécessaires à leur application.
Elle invite à l’action pour changer le monde. Il y a urgence !!!
Aucun élément de cette Charte ne peut être interprété ni utilisé pour énoncer des opinions ou pour mener des activités contraires à l’esprit de cette Charte. Les valeurs qui y sont défendues forment un tout. Elles sont égales en importance, interdépendantes, indivisibles; la place qu’elles occupent dans la Charte est interchangeable.
Qu’est-ce que la Marche mondiale des femmes ?
La Marche mondiale des femmes est un mouvement composé de groupes de femmes de diverses origines ethniques, culturelles, religieuses, politiques, de classe, d’âge, d’orientation sexuelle. Au lieu de nous séparer, cette diversité nous unit dans une solidarité plus globale.
En 2000, nous avons, en tant que Marche mondiale des femmes, écrit une plate-forme politique contenant 17 revendications concrètes afin d’éliminer la pauvreté dans le monde, réaliser le partage des richesses, éradiquer la violence à l’égard des femmes et obtenir le respect de leur intégrité physique et morale. Nous avons transmis ces revendications aux responsables du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de l’ONU. Nous n’avons reçu aucune réponse concrète. Nous avons aussi transmis ces revendications aux élus et élues et aux dirigeants et dirigeantes de nos pays.
Depuis lors, nous continuons à défendre nos revendications sans relâche. Nous proposons des alternatives pour construire un autre monde. Nous sommes actives au sein des mouvements sociaux du monde et de nos sociétés. Nous approfondissons la réflexion sur la place qu’occupent et que doivent occuper les femmes dans le monde.
Par cette charte mondiale des femmes pour l'humanité
Inscription à :
Articles (Atom)
Archives du blog
-
▼
2006
(31)
-
▼
octobre
(12)
- marchemondialedesfemmes
- rencontre de sale le 9/10sept,photos des pleiniere...
- sit in devant l'ambassade du liban
- appel de la rencontre de sale(en français)
- appel à la participation massive au sit-in du 17/10
- communique du comite a l'ocasion de la journee int...
- appel de la rencontre de sale
- marchemondialedesfemmes
- sit-in du 17/10/2006
- marchemondialedesfemmes
- objectifs de la marche mondiale
- la cahrte mondiale des femmes pour l'humanite
-
▼
octobre
(12)